Marie d’Ortale

Casa cumuna, 20234 Ortale

 

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Evolution d’Ortale : les maisons

Ma précédente chronique se terminait par cette interrogation : mais où diable les 300 habitants du village pouvaient-ils bien se loger
 

Nous avons la réponse en examinant le cadastre de 1856 où l’on constate qu’un nombre important de maisons ont été détruites à la fin du XIXème ou au début du XXème, principalement à Tozza, éperon rocheux qui est très probablement à l’origine du nom Ortale. Les constructions, demeure des caporaux d’Ortale avaient été disposées sur ce rocher comme pour former un château-fort avec murs d’enceinte et chemins de ronde. Une carte postale ancienne permet de se faire une idée précise de l’architecture de ce lieu.


Au nord, la maison Antoni-Fioravanti qui a été remaniée pour devenir de nos jours la maison Santucci. De chaque côté, les deux grosses maisons Filippi dont il n’existe que des vestiges à l’aplomb des chemins est et ouest. Ces bâtisses étaient reliées par des arches au dessous desquelles passait un petit chemin.
Au sud, le chemin transversal de Tozza reliait ce qui est devenu l’ancienne fontaine au chemin de la rivière. En bordure de ce chemin s’élevait la maison Rossi-Giammari dont nous pouvons toujours voir les soubassements. Toujours plus au sud, perpendiculairement à cette maison, se dressait l’ancienne maison Renucci appelée « Casamatta ». A son emplacement, nous pouvons voir un ancien séchoir à châtaignes dans le prolongement d’une partie des fondations de la bâtisse. Enfin, entre cette maison et le chemin transversal de Tozza, à l’aplomb du chemin de la rivière, la maison Cesari dont l’emplacement est occupé aujourd’hui par une partie de la maison Giammari.


En complément, se trouvait à Piazza Nicolaccia la maison d’origine de tous les Franceschi d’Ortale, constituée par trois demeures accolées, mitoyennes de l’actuelle maison Fusina. Les deux premières occupaient l’emplacement de la terrasse des Fusina et la troisième, mitoyenne des précédentes se dressait jusqu’à occuper une partie du chemin qui descend à Piazza Sottana. Enfin, pour compléter ce dispositif, en contrebas de Piazza al collo, sous la maison de Philippe Giammari, la maison des Guglielmi surplombait le chemin qui descend à la rivière.


La tradition orale veut qu’un village existait sur le site de Canavalire autour de l’église de Santa Maria Vecchia. Les chroniques rapportent que ce village a été incendié à plusieurs reprises aux XVème et XVIème siècles. Pour ma part, je pense que les habitants du vieux village sont venus, après la destruction, s’installer autour de la demeure des caporaux. Mais je ne dispose pas des éléments chronologiques nécessaires à la confirmation de cette hypothèse.
Autour du site ancien de Tozza, ont été édifiées les maisons que nous connaissons : Casa aï cecchi, Vigna alla rena, Piazza al collo, Piazza alla chiesa, u Mucchiu. Sous le chemin de la rivière, à Vigna alla rena, les Cesari avait édifié une maison dans le prolongement de l’actuelle terrasse des Griscelli. Au nord du village, au dessus de l’église, les maisons Giammari s’élevaient à Perucciu, à peu près à l’emplacement de l’auberge. Ces constructions ont été démolies lors de l’édification de la route impériale en 1867.

Au XIXème, le village s’est étendu :  à Viccia avec la maison Anziani-Franceschi, à Perucciu avec la maison Poggi-Bonifaci qui deviendra le bar « chez François ». A l’autre extrémité du village, en 1878, la maison Paoli « Casanova ». Une partie de la famille Franceschi s’est établie à Lenza.

Au XXème, édification de la maison Monterastelli à Viccia, d’une maison Bonifaci à u Mucchiu, transformation de la maison Boniface Bonifaci, de la maison Bonifaci-Defendini et de la maison Nobile. Enfin, construction de la maison de Renée Auphan et William Fitting, de l’auberge et tout dernièrement de la maison Mariani.
 
Voilà résumé l’historique d’une partie des maisons de notre village. Au cours de mon récit, j’ai cité un certain nombre de noms des familles ortalaises. Je vous proposerai lors de ma prochaine chronique de développer l’histoire de ces noms.