Marie d’Ortale

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Evolution d’Ortale : les noms de famille

En Corse, l’usage du nom de famille « a casata » ne s’est fixé qu’à la fin du XVIIIème notamment à l’occasion du recensement de 1769.


Précédemment, outre le surnom, on distinguait les individus par leur prénom suivi du prénom du père pour les hommes et du prénom suivi du prénom du père puis du mari pour les femmes.
Pour les familles qui s’étaient distinguées, le prénom pouvait être suivi par le toponyme. Ainsi, les chroniques des XVème et XVIème rapportent les faits de Guglielmu, Pellegrinu ou Bernardu d’Ortale.
 
Lors de leur création, les noms de famille sont généralement constitués d’un prénom marqué du génitif « i » indiquant l’appartenance. Le prénom ainsi choisi est généralement celui du chef de famille mais il peut être aussi celui d’un ancêtre qui s’est distingué du côté paternel ou maternel. Ce choix peut être différent au sein d’une fratrie ou modifié selon l’humeur du moment. Il faudra attendre la mise en place de l’état civil républicain pour voir ces noms se fixer. Par ailleurs, le nom pourra trouver son origine dans une particularité physique, un lieu d’origine ou l’appartenance à un clan.

Le recensement de 1769, les registres de l’Eglise et divers documents permettent de retenir les points suivants :

  • Quelques familles font état en 1769 du patronyme « Ortale ». Elles l’abandonneront très rapidement.
  • Les « Ortale » adoptent le prénom du chef de famille selon la liste suivante : Antoni, Cesari, Davidi, Filippi, Franceschi, Giammari, Guglielmi, Lanfranchi, Padovani, Paoli, Reginensi, Renucci, Rinaldi, Vincenti. Les autres patronymes ortalais sont : Catani, Ferrandini, Fioravanti, Rossi et Tedeschi.
  • Certains membres de la famille Antoni adoptent le patronyme Fioravanti avec plus ou moins de régularité.
  • En 1769, les frères Catani, Ciprianu et Paolu sont enregistrés sous le patronyme Paoli.
  • Les Pietri se sont installés à Ortale tout récemment à l’occasion de la construction de leur maison.
  • l’origine du patronyme Vecchiacci m’est inconnue. J’émets l’hypothèse qu’il pourrait s’agir de familles issues du village de Santa Maria Vecchia.
  • Les Vecchiacci installés à u Mucchiu ont rapidement adopté le patronyme Bonifaci. La seule famille Vecchiacci que nous avons connue, était installée à Tozza avant de s’installer à u Mucchiu à l’occasion de mariages.
  • En 1769, tous les Bonifaci d’Ortale sont installés à u Mucchiu où ne résident que des familles Bonifaci. J’en ai relevé quatre sans définir des liens de parenté entre elles.
  • Au XIXème, plusieurs hommes ont fait souche à l’occasion de mariages avec des ortalaises : Filippu-antone Alessandrini de Felce, Paolu Anziani de Piedipartino, Francescu Contri de Cotone, Andrea Leoni de Piedalesani, Orsu-vincente Michelini de Valle, Dumenicu Monterastelli d’Italie, Ghian-andria Olivieri d’Italie, Ghiseppu-maria et Ghian-carlu Poggi de Valle d’Orezza, Don Tumasghiu et Antone-petru Santucci de Tralonca, Bartolumeu Tomasi de Querceto, Dumenicu Tosi d’Italie. Enfin, deux familles venues d’Italie se sont installées au village : les Fusina et les Zappellini.

Voici quelle était la physionomie du village à l’entrée du XXème. Après départs, mariages, et quelques arrivées, Ortale montre un nouveau visage en ce début du XXIème siècle.

Ce qui est certain, c’est que les Ortalais conservent un amour pour leur village et qu’ils sont toujours prêts à s’enflammer pour son devenir, qu’ils soient d’ancienne origine ou de récente installation.